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ARMINIUS,
- Barbare, c’est en vain que tu suis ta manie ;
- Le cœur d’Arminius, est celui d’Hercinie ;
- C’est à moi que s’adresse, et ta haine, et tes coups ;
- Et tu veux me blesser, en blessant mon époux.
- Oui, si ta cruauté désormais continue,
- Plonge, plonge ce fer, dedans ma gorge nue :
- Efface de ce cœur, en daignant le percer,
- Ce que la seule mort, à pouvoir d’effacer.
- C’est là que mon époux, triomphe de ton crime ;
- C’est là qu’il établit un règne légitime ;
- C’est là qu’il a son trône, et tu n’avances rien,
- Si pour frapper son cœur, tu ne frappes le mien.
- Je te l’offre cruel, je te l’offre barbare ;
- L’amour nous rejoindra, si la mort nous sépare ;
- Et malgré ta colère, et malgré ta rigueur,
- Un illustre mari, règnera dans mon cœur.
FLAVIAN.
- Après tant de mépris, pour une âme trompée,
- Faites encore mieux, portez-lui mon épée.
ARMINIUS.
- Quoi, tu n’écoutes plus, ni raison, ni pitié ?
FLAVIAN.
- Ma haine à son aspect, s’accroit de la moitié ;