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ARMINIUS,
- Pour nos aigles seigneur, il m’ordonne de dire,
- Qu’il croirait offenser la gloire de l’empire,
- Si comme on les perdit au milieu des combats,
- Il ne les y gagnait par l’effort de son bras
- Vous pouvez donc sortir de l’enceinte romaine,
- Et j’attendrai votre ordre à la tente prochaine.
Scène X.
ARMINIUS.
- Ha je l’avais bien dit, que je n’obtiendrais rien !
- Peuple, fier et cruel, ennemi de mon bien ;
- Peuple, fier et superbe, à qui les destinées,
- Soumettent sans raison, des têtes couronnées ;
- Peuple de qui l’orgueil, sans bornes et sans lois,
- Fait marcher des tyrans, sur la tête des rois.
- Mais ciel, j’ai mérité la douleur qu’il me donne,
- Puisque jusqu’à ses pieds, j’ai fait voir ma couronne ;
- Puisque j’ai pu prier avec humilité,
- Celui dont ma faiblesse, enfle la vanité.
- Ô belle, ô généreuse, ô divine Hercinie,
- Qui souffre comme moi, sa dure tyrannie,
- Après avoir régné, (mais régné sur mon cœur,)
- Quoi, tu suivrais le char d’un insolent vainqueur ?