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TRAGI-COMÉDIE.
Cédez comme je cède, et ne vous plaignez pas,
ou plaignez vous du ciel qui forma ses appas.
Mais son père s’approche ;

Scène II.

FLAVIAN, SEGESTE.
FLAVIAN.
Mais son père s’approche ;Ô généreux Segeste,
C’est en vous que je mets tout l’espoir qui me reste :
C’est par vous seulement que j’espère aujourd’hui,
Combattre Arminius, et triompher de lui.
Vous suivez, et je suis, les enseignes romaines ;
Nous avons même objet, nous avons mêmes haines ;
L’intérêt de l’empire, et le propre intérêt,
Demandent ma fortune, au même état qu’elle est ;
Notre seule union, fera nos destinées ;
Votre bonheur verra vos dernières années ;
Et le peuple romain, à qui tout est promis,
Ne nous vaincra jamais avec ses ennemis ;
Son aigle loin de nous, ira porter sa foudre.
SEGESTE.
N’exhortez point un cœur qui n’est pas à résoudre