Page:Gabarret - Des mouvements de rotation chez les animaux.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31
DE ROTATION

dre le roulement. Brown-Séquard a objecté à cette dernière théorie qu’une simple piqûre produit le roulement et par conséquent il ne doit pas y avoir abolition des parties lésées. Comme le fait remarquer Vulpian il suffirait d’admettre une simple excitation du pédoncule au lieu d’une paralysie, pour que cet argument perdit toute sa valeur. Schiff a fait valoir une autre objection. D’après lui, le mouvement de rotation devrait être continu, irrésistible ; or, on constate parfois des intermittences, même au début de l’affection, et dans ce cas la rotation ne reparaît que lorsque l’animal se déplace. Cette objection n’est que spécieuse. La lésion peut n’être pas considérable, ou bien le trouble des fonctions, très intense au début, diminue ensuite peu à peu pour ne se montrer que pendant la marche.

Les lésions du pédoncule cérébelleux moyen déterminent un trouble dans les fonctions de la protubérance annulaire, trouble qui doit être une excitation plutôt qu’une paralysie. Par suite naît la tendance à la rotation, violente au début, diminuant parfois peu à peu. Dans tous les cas il n’y a jamais paralysie unilatérale des membres. Cette théorie qui explique le roulement s’applique aussi aux deux autres mouvements de rotation, car on peut dire d’un autre point de l’encéphale ce que nous avons dit du pédoncule cérébelleux moyen. Donc, si d’autres causes peuvent contribuer à la rotation, comme par