Page:Gaboriau - L’Affaire Lerouge.djvu/533

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


XVIII


Le père Tabaret parlait, mais il agissait aussi.

Abandonné par le juge d’instruction à ses seules forces, il se remit à l’œuvre sans perdre une minute et ne prit plus un moment de repos.

L’histoire du cabriolet attelé d’un cheval rapide était exacte.

Prodiguant l’argent, le bonhomme avait recruté une douzaine d’employés de la police en congé ou de malfaiteurs sans ouvrage, et, à la tête de ces honorables auxiliaires, secondé par son séide Lecoq, il s’était transporté à Bougival.

Il avait littéralement fouillé le pays, maison par maison, avec l’obstination et la patience d’un maniaque qui voudrait retrouver une aiguille dans une charretée de foin.

Ses peines ne furent pas absolument perdues.