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Page:Gaboriau - Le Petit vieux des Batignolles, 1876.djvu/17

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LE PETIT VIEUX DES BATIGNOLLES


I


Lorsque j’achevais mes études pour devenir officier de santé, — c’était le bon temps, j’avais vingt-trois ans, — je demeurais rue Monsieur-le-Prince, presque au coin de la rue Racine.

J’avais là, pour trente francs par mois, service compris, une chambre meublée qui en vaudrait bien cent aujourd’hui ; si vaste que je passais très-aisément les manches de mon paletot sans ouvrir la fenêtre.

Sortant de bon matin pour suivre les visites de mon hôpital, rentrant fort tard parce que le café Leroy avait pour moi d’irrésistibles attraits, c’est