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Page:Gaboriau - Le Petit vieux des Batignolles, 1876.djvu/283

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MAUDITE MAISON


III


Cet honorable Bernard était pâle d’émotion lorsqu’il rentra dans sa loge ; si pâle et si défait, qu’en l’apercevant sa femme et sa fille Amanda lui demandèrent en même temps :

— Qu’as-tu ? Qu’y a-t-il ?

— Rien, répondit-il d’une voix altérée, absolument rien.

— Tu me trompes, insista Mme Bernard, tu me caches quelque chose ; voyons, parle, je suis forte ; que t’a dit le nouveau propriétaire ? Songerait-il à nous remplacer.

— Si ce n’était que cela ! Mais, voyez-vous, il m’a dit de sa propre bouche, parlant à ma propre personne, il m’a dit… Ah ! vous ne me croirez pas.