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Page:Gaboriau - Le Petit vieux des Batignolles, 1876.djvu/8

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— Je repasserai, nous dit-il, dans une quinzaine, savoir ce que vous pensez de mon travail.

Religieusement le manuscrit fut placé dans le carton des « ouvrages à lire, » personne n’ayant eu la curiosité d’en dénouer la ficelle…

Et le temps passa…

Je dois ajouter qu’on dépose beaucoup de manuscrits au Petit Journal, et que l’emploi de lecteur n’y est pas une sinécure.

Le monsieur, cependant, ne reparut pas, et on l’avait oublié, quand un matin celui de nos collaborateurs qui est chargé des lectures, nous arriva tout émoustillé.

— Par ma foi ! s’écria-t-il en entrant, je viens de lire quelque chose de véritablement extraordinaire.

— Quoi donc ? lui demandâmes-nous.

— Le manuscrit de ce monsieur, vous savez,