Page:Gaboriau - Monsieur Lecoq, Dentu, 1869, tome 1.djvu/166

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n’aviez rien de compromettant dans la poche de votre tablier ?

— Rien… On peut le chercher et fouiller ; il est resté chez moi.

Cette assurance, sur ce point, ne trahissait-elle pas l’influence du faux ivrogne ?…

— Ainsi, reprit M. Segmuller, vous persistez… Vous avez tort, croyez-moi. Réfléchissez… Selon que vous agirez, vous irez aux assises comme témoin… ou comme complice.

Bien que la veuve parût écrasée sous ce coup inattendu, le juge n’insista pas. On lui relut son interrogatoire, elle le signa et sortit.

M. Segmuller aussitôt, s’assit à son bureau, remplit un imprimé et le remit à son greffier, en disant :

— Voici, Goguet, une ordonnance d’extraction pour le directeur du Dépôt. Allez dire qu’on m’amène le meurtrier.