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Page:Gaboriau - Monsieur Lecoq, Dentu, 1869, tome 1.djvu/390

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XXXIX


Il faisait grand jour alors, il était près de six heures, et quand le jeune policier et le père Absinthe arrivèrent au poste, ils trouvèrent celui qui le commandait assis à une petite table, rédigeant son rapport.

Il ne se dérangea pas, lorsqu’ils entrèrent, ne pouvant les reconnaître sous leur travestissement.

Mais quand ils se furent nommés, le chef de poste se leva avec un visible empressement et leur tendit la main.

— Par ma foi !… dit-il, je vous félicite de votre belle capture de cette nuit.

Le père Absinthe et Lecoq échangèrent un regard inquiet.

— Quelle capture ?… firent-ils ensemble.

— Cet individu que vous m’avez expédié cette nuit, si bien ficelé.

— Eh bien ?…

Le chef de poste éclata de rire.

— Allons, fit-il, vous ignorez votre bonheur. Ah ! la chance vous a bien servis, et vous aurez une jolie gratification…