Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/244

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— Soit mais quelle route comptez-vous prendre ? Savez-vous où s’est réfugié celui que nous allons poursuivre ?

– Nous suivrons la grève ; la vieille Josefa m’assure que le pilote Ventura pourra me mettre sur la bonne voie : c’est à Boca-del-Rio, sur la plage, que nous le rencontrerons.

Le nom de Ventura, prononcé par Calros, me fournissait un prétexte que ma curiosité saisit aussitôt : je demandai à mon hôte s’il connaissait ce Ventura, et surtout ce Julian, dont la conduite chevalaresque m’avait singulièrement intéressé ; mais je n’obtins que des réponses vagues qui m’affermirent dans mon dessein d’accompagner Calros à Boca-del-Rio, où j’espérais retrouver les deux amis.

Le lendemain matin nous sellions nos chevaux avant le jour, et, aux premières lueurs de l’aube, nous quittions le village encore enseveli sous la brume matinale.