CHAPITRE II
MEXICO LA NUIT
Il est peu de villes au Mexique qui ne possèdent leur alameda[1], et, comme il convient à la capitale d’une république ou d’un royaume, celle de Mexico est sans contredit la plus belle, Elle formait alors un carré long, entouré d’une muraille à hauteur d’appui, longeant un fossé profond, dont les eaux bourbeuses, aux exhalaisons fétides, déparaient ce charmant lieu de promenade, irréprochable du reste. Une grille, à chacun des angles, donnait passage aux voitures, aux cavaliers et aux piétons. Des peupliers, des frênes et des saules forment un berceau de verdure au-dessus de la chaussée principale, destinée aux voitures et aux chevaux qui roulent et galopent silencieusement sur un terrain soigneusement égalisé. Des allées qui convergent
- ↑ Nom générique des promenades publiques.