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Page:Gabriel Ferry - Les aventures d'un Français au pays de Caciques, 1881.djvu/6

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et de rares palmiers se dressent isolés au-dessus des massifs d’oliviers au pâle feuillage.

Ce ne sont là toutefois que les plans lointains et les grandes lignes du tableau. Ramenez vos regards sur la ville elle-même, ou plutôt regardez à vos pieds. Au milieu de l’échiquier formé par les terrasses des maisons, et parmi les fleurs dont ces terrasses sont ornées, vous verrez surgir, comme d’un immense bouquet, les clochers, les églises, avec leurs dômes de faïence jaune et bleue, les maisons aux murs bariolés et aux balcons pavoisés de coutil qui leur donnent sans cesse un air de fête. Sur un des quatre côtés de la Plaza Mayor (grande place) s’élève majestueusement la cathédrale. Ce somptueux édifice domine de toute la hauteur de ses tours le palais présidentiel, parallélogramme écrasé et sans grâce, construction immense qui renferme dans son enceinte les quatre ministères du pays, une prison, deux casernes, un jardin botanique et les deux chambres législatives. Ce palais occupe également un des côtés de la place. Le troisième se forme de l’ayuntamiento (Hôtel de Ville) et du portal de las flores, vaste bazar de marchandises. Le Parian, autre bazar semblable au précédent, complète le quatrième côté[1]. Ainsi le pouvoir législatif et exécutif, l’édi-

  1. Divers changements ont eu lieu, sur cette place.