Page:Gache - Le Dernier Jour du monastère d’Hautecombe.pdf/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 73 —

heureux villageois se trouva mal. Corvény reprit plus fortement : — L’un de vous a pactisé la ruine du monastère ; vous et lui serez puni, le lac du soir ne sera pas celui du matin, et vous aurez bonne escorte. Le patient pâlit de nouveau. Il sort pour éviter le dénoûment qui l’attendait, soutenu de deux de ses vieux compagnons d’âge.

De son côté, l’ardente femme disait tout à sa jeune protectrice, attentive au moindre mouvement de celle qui l’aimait. Le pourparler, quoiqu’en plein air, était secret. On se ruait dans l’intérieur de la chambre pour écouter ce qu’on ne pouvait entendre ; les têtes s’amoncelaient à la lucarne qui n’en pouvait contenir que deux ou trois. C’était un débordement de cris — Qu’avez-vous donc, vieille fée ? Qu’est-ce que tout ceci ? Ave vos secrets, vos énigmes, vos sortilèges, vous faites évanouir les uns et mourir les autres. — Il ne fut pas possible de pousser plus loin