Page:Gaffiot - Dictionnaire illustré Latin-Français.djvu/197

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cesser : aufer cavittam PL. Aul. 638, porte au loin (cesse) tes plaisanteries, cf. Capt. 964 ; Truc. 861, etc. ; avec inf. [poét.] : aufer me lerrere Hor. S. 2, 7, 43, cesse (finis) de m’effrayer II [réfléchi ou pass.J : aufer le hinc PL. Asin. 469, ote-toi d’ici, cf. Rud. 1032; Ter. Phorm. 559; perni-cilas equorum, guis seque et con-jugem abslulil Tac. An. 12, 51, la vitesse des chevaux, grâce auxquels il se déroba, lui et sa femme; conversis fugax auferlur habenis Virg. En. 11, 713, ayant tourné bride, il s’éloigne en fuyant ; pennis auferlur Olympum Virg. En. 11, 867, elle s’envole vers l’Olympe 11 3 enlever, arracher : auriculam mordicus Cic. Q.

3, 4, 2, enlever le bout de l’oreille d’un coup do dent ; ex ipsa Diana, quod habebal auri, delractum algue ablalum esse dico Cic. Verr. 1, 54, à Diane elle-même, tout ce qu’elle avait d’or, je dis que tu l’as arraché et enlevé ; hominibus honeslis de digitis anulos aureos abslulit Cic. Verr. 4, 57, il a arraché des doigts à des personnes honorables leurs anneaux d’or; bullas aureos ex valvis Cic. Verr.

4, 124, arracher des portes les clous d’or; ab aliquo candelabrum Cic. Verr. 4, 67, enlever à qqn un candélabre, cf. Verr. 4, 37 ¶ pulvis elalus lucem ex oculis viro-rum equorumgue auferl Liv. 4, 33,

8, la poussière soulevée dérobe la lumière aux yeux des hommes et des chevaux; cf. si se ipsos e conspeclu noslro abstulerunl Cic. Phil. 2, 114, s’ils so sont dérobés eux-mêmes à notre vue II mare Europam auferens Asiœ Plin. 4, 75, la mer enlevant l’Europe à l’Asie (= la séparant de l’Asie) ; cf. 5, 150; 6, 25 II [fig.] ab senalu judicia Cic. Verr 1, 23, enlever au sénat le pouvoir judiciaire; clienlelam a palronis Cic. Verr. 4, 90, enlever à des patrons leurs clients; vitam alicui Cic. Phil. 9, 5, enlever la vie à qqn [spem Cic. Verr. 1, 20, l’espérance] Il senectus auferl viridita-tem Cic. Lœ 11, la vieillesse enlève la -vigueur ; guis lam essel ferreus, cui non auferret fructum volupta-tum omnium soliludo? Cic. Lee-87, serait-il un homme assez dur pour ne pas sentir que l’isolement lui enlève le fruit do tous les plaisirs? cf. Tusc. 1, 97; CM 39

Il [poét.] emporter, détruire : abslulit clarum cita mors Achillem Hor. 0. 2, 16, 29, une mort rapide a enlevé l’illustre Achille; quodeumque fuit populabile flam-mm, Mulciber abstuleral Ov. M.

9, 263, tout ce que la flamme pouvait détruire, Vulcain [le feu] l’avait consumé IF 4 emporter, obtenir : responsum ab aliquo CIC de Or. 1, 239, emporter une réponse de qqn ; pet eum, quod volemus, facile auferemus ClC. AU. 14, 20, 5, grâce à lui, nous obtiendrons facilement ce que nous voudrons ; a Scapulis paucos dies auferl Cic. Quinct. 20, il obtient des Scapula un délai de quelques

jours; guis est qui hoc non ex priore actione abslulerit, omnium ante damnatorum scelera vix cum hujus parva parte confetti posse ? Cic. Verr. 1, 21, en est-il pour n’avoir point emporté de la première action cette conviction que les crimes de toutes les personnes condamnées jusqu’ici ne pourraient être comparés avec une faible partie de ceux de Verres?

Aufïdëna, se, f., ville du Sam-nitun : Liv. 10, 12, 9 II -nâtes, ium, m., habitants d’Aufidène : Plin. 3, 107.

Aufïdïânus, a, um, d’Aufidius [Scxt. Auf.] : Cic. Fam. 16, 19.

Aufïdïënus, i, m., nom d*h. : Tac. An. 1, 20.

Aufidïus, », m., Cn. Aufldius, [auteur d’une histoire en grec] : Cic. Tusc. 5, 112; Fin. 5, 54 Il autres pers. : Varr. R. 2, 9, 6; Cic. Br. 179; Fam. 12, 26 fl Aufldius Bassus [historien sous Tibère] : Tac. D. 23; Plin. Ep. 3, 5, 6 ; Quint. 10, 1, 103.

Aufïdus, », m., l’Auflde [fleuve d’Apulie] : Hor. O. 4, 9, 2 II -us, o, um, de l’Aufide : SlL. 10, 171.

Aufînàtes, um ou ium, m., habitants d’Auflna : Plin. 3, 107.

aufùgïo, fûgi, ère, 1T1 int., fuir, se sauver : PL. Bacch. 363; Cic Verr. 1, 35; 5, 79\\domo Pl. Cap. 875; ex loco Liv. 1, 25, 8, s’enfuir de la maison, d’un lieu 11 2 tr., fuir : aliquem Cod. Just. 3, 23, 1, échapper à qqn, cf. Cic. poet. Nai. 2, 111.

Auga, œ, f. et -gê, es, f., Au-gée [mère de Télèpho] : Ov. H. 9, 49; Sen. Herc. (Et. 367; Serv. Vihg. B. 6, 72.

Augêâs, v. Augeus.

augëo, auxî, auclurn [Sall. Macr. 76], ère, tr. et int.

I tr. H 1 faire croître, accroître, augmenter : numerum pugnan-lium Cjes. G. 7, 48, 2, augmenter le nombre des combattants ; aucto exercitu Cic. Fam. 10, 8, 4, l’armée étant accrue; res familiaris augeatur parsimonia Cic. Off. 1, 92, que le patrimoine s’accroisse par l’épargne; slipendii augendi causa Cjes. C. 3, 110, 5, en vue d’une augmentation de solde; de urbe augenda ClC. Ail. 13, 20, au sujet de l’accroissement de la ville; (res) quas nalura alit, augel, luelur ClC. Fin. 5,26, (les choses) que la nature nourrit, fait croître et conserve H 2 [%•] augmenter, développer [rendre plus fort, plus intense, etc.] : noslris animus augetur Cjes. G. 7, 70, 3, chez les nôtres le courage s’accroît ; sus-picionem augere Cic. Glu. 79, augmenter un soupçon ; _ plebis libertatem et commoda lueri atque augere Cic. Sest. 137, protéger, développer la liberté et le bien-être du peuple ; hujus dignitas in dies augebalur Cms. G. 7, 30, 3, son prestige croissait de jour en jour; dies non modo non levai luctum, sed etiam augel ClC Alt. 3, 15, 2, le temps, bien loin de soulager

mon affliction, ne fait même que l’augmenter ; spem Cic. Phil. 12, 2; periculum Cjes. G. 5, 31, 5; lerrorem Cjes. C. 3, 64, 2, augmenter l’espoir, le danger, l’effroi ; non verbi neque criminis augendi causa complector omnia Cic. Verr. 4, 2, ce n’est point par manière de parler ni pour grossir l’accusation que j’embrasse tout cet ensemble II (aer) humorem col-ligens lerram augel imbribus Cic. Nal. 2, 101, (l’air) se chargeant d’eau développe (fertilise) la terre par les pluies ; Iriumphis auxii nomen populi Romani Cic. Dom. 19, par ses triomphes il accrut le renom du peuple romain II grandir, grossir par la parole : ne omnia me nimis augere atque ornare ar-bilrenlur Cic. Verr. 4, 124, pour qu’ils no croient pas que je grossis et embellis tout à l’excès ; rem augere laudando vituperandogue rursus affligere Cic. Br. 47, faire valoir une chose en la vantant et inversement, en la critiquant, la déprécier ; augel adsentator id, quod is, cujus ad volunlatem dici-tur, vull esse magnum Cic. Lm. 98, le flatteur grossit ce que l’homme à qui il veut plaire désire qu’on trouve grand 11 3 aliquem augere, rehausser qqn. l’aider à se développer, l’honorer, l’enrichir, etc. : quœcumque homines homini tri-buunt ad eum augendum atque ho-neslandum Cic. Off. 2, 21, tout ce que les hommes font pour rehausser et honorer un de leurs semblables, cf. Fam. 7, 12, 2 ; AU. 8, 3, 3 ; quod ab eo génère celebratus auc-lusque erat Sall. J. 86, 3, parce qu’il devait la diffusion de son nom et son élévation à cette catégorie de citoyens ; auctus ad-julusque a Demosthene Nep. Phoc. 2, 3, poussé et soutenu par Demosthene Il aliquem (aliquid) aligna re, faire croître qqn (qqch) par qqch, rehausser par qqch, etc. : filiolo me auctum scilo Crc. Alt. 1, 2, 1, sache que je suis augmenté d’un petit garçon [que ma famille s’est augmentée...] ; aut honoribus aucli aul re fami-liari Cic. Nal. 3, 86, ayant reçu un accroissement ou de dignités ou de biens ; scienlia aliquem augere ClC Off. 1, 1, faire faire dos progrès à qqn en savoir (l’enrichir de connaissances) ; qttibus non modo non orbari, sed etiam augeri senectus solet Cic. CM 17, et ces dons, d’ordinaire, non seulement la vieillesse n’en est pas privée, mais elle en tire même du prestige ; Sullanos possessores diviliis augere Cic. Agr. 2, 69, enrichir les propriétaires créés par Sylla; vete-ranos augere commodis Cic. Phil. 11, 37, amélioror le sort des vétérans ; spoliis ornati auctigue ClC Amer. 8, pourvus et enrichis do dépouilles, cf. Verr. 3, 138 ; 4, 21 ; 5, 80, etc. ; rem puhlicam augere imperio, agris, vectigalibus ClC. Off. 2, 85, grandir l’état on domination, en territoires, en tributs. II int. croître, se développer : Cat. Orig. 20 d. Gell. 18, 2, 7; Sall. PkU. 6 (H. 1, 77).