Page:Gaffiot - Dictionnaire illustré Latin-Français.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
ÆSTIVA
ÆTAS
81


1, 1, 13, ils croient être secondés; cf. Plin. //, 197; PHiED. 3, 45; 4, 18, 15.

æstīva, Ʒrum, n. ¶ 1 camp d’été: Cic. AU. 5, 17, 3, etc.; œstiva agere Liv. 27, 8, 19, etc., tenir (avoir) ses quartiers d’été ¶ 2 séjour d’été des troupeaux : Sehv. G. 3, 472; Varr. R. 1, 6, 5, etc. ¶ 3 campagne d’été, expédition militaire : nulla ex trinis œstivis gratulatio ClC. Pis. 97, pas un témoignage officiel d’actions de grâce après trois campagnes; œstivis confectis Cic. AU. 5, 21, 6, la campagne étant finie.

aestïvâlis, e, comme œstivus : Hyg. Astr. 3, 24.

aestïvë, à la façon de l’été [avec des vêtements à la légère]: PL. Men. 255.

1 œstïvô, adv., en été : Apul. Mund. 11.

2 œsfâvo, ôuï, are (œstivus), int., passer l’été [qq part] : Varr. fi. 2. 1, 16, etc.; Plin. 12, 22, etc.; Suet. Galba 4.

æstīvōsus, a, um, d’été, qui a la chaleur de l’été : Plin. 34, 116, etc.

æstīvus, a, um (œstas), d’été : tempera œstiva Cic. Vert. 5, 80, la saison d’été ; œstivi dies Cic. Vetr. 5, 81, les jours d’été J| per œstivos saltus exeteitum aucere Lrv. 22, 14, 8, conduire l’armée dans les gorges qui servent de pâturages l’été.

Æstlanĭa, nom propre : CIL 10, 5978.

Æstræum, v. Aslrœum.

Æstria, w f., île de l’Adriatique : Mel. 2,114.

Æstrienses, ium, habitants d’Estréum [ville de Macédoine]: Plin. 4, 35.

æstŭābundus, a, um, comme œstuans : Pall. 11, 17, 2.

æstŭans, tis, part. prés, de wstuo pris adj’, bouillonnant, écumant : Cic. Har. 2; Sen. Ir. 2, 36, 2.

æstûārĭum, ĭi, n. (œstus), estuaire [endroit inondé par la mer à la marée montante] : Cæs. G. 3, 9, 4 ‖ lagune, marécage : Cæs. G. 2, 28, 1 ‖ in œstuario Tamesœ Tac. An. 14, 32, dans l’estuaire de la Tamise, cf. Agr. 22 ‖ piscine près de la mer : Varr. R. 3, 17, 8 ‖ soupirail [aération dans les puits de mine] : Vitr. 8, 6, 13; Plin. 31, 49.

æstŭātĭo, ōnis, t., agitation, soucis : Cassiod. Hist. 3, 8 ; 6, 1.

æstŭo, āvī, ātum, āre (æstus), int. : I [en pari, du feu] ¶ 1 s’agiter, bouillonner : œstuat ut clausis fornacibus ignis VlRG. G. 4, 263, telle l’effervescence du feu dans le fourneau fermé ¶ 2 être brûlant : cum exustus ager morien-tibus œstuat herbis Virg. G. 1, 107, quand la terre desséchée est toute brûlante avec ses plantes qui meurent ; homo œs-tuans Cic. Tusc. 5, 74, un homme qui a très chaud ; erudire aliquem algendo eestuando Cic. Tusc, 2, 34,

façonner qqn en lui faisant souffrir le froid et le chaud il [fig.] in illa œstuat Ov. M. 6, 491, il est tout brûlant d’amour pour elle.

II [en parl. de l’eau] ¶ 1 bouillonner, être houleux : ubi Maura semper œstuat unda Hor. O. 2, 6, 4, où bouillonnent sans cesse les flots de Mauritanie ‖ umor in ossibus œstuat VlRG. G. 4, 309, le liquide fermente dans les os ¶ 2 [fig.] bouillonner sous l’effet d’une passion : æstuare illi qui pecuniam dederant Cic. Verr. 2, 55, ils étaient en ébullition ceux qui avaient donné de l’argent; [inquiétude, embarras] œstuabat dubitatione Cic. Verr. 2, 74, l’hésitation le mettait dans une violente agitation ; quœ cum œstuans agitaret Sall. J. 93,2, comme il remuait ces pensées dans l’agitation ‖ in eo œstuavi diu Cic. AU. 7, 13a, 1, là-dessus je me suis longtemps cassé la tête.

Be3tûôsë, avec les bouillonnements de la mer : PL. Bacch. 471 ‖ œstuosius Hor. Epo. 3, 18 [adj. ou adv.], plus ardent [ou] plus ardemment.

æstŭōsus, a um, ¶ 1 brûlant : sestuosa via Cic. Att. 5, 14, 1, route brûlante; oraclum Jovis œstuosi Catul. 7, 5, l’oracle de Jupiter brûlant [Jupiter Ammon] ¶ 2 bouillonnant : freta æstuosa Hor. O. 2, 7, 16, les mers houleuses ‖ comp., v. æstuose.

æstŭs, ūs, m. (cf. αἴθω), ¶ 1 grande chaleur, ardeur, feu : æstu magno ducebat agmen Cic. Tusc. 2, 35, il menait ses troupes en marche par une chaleur accablante; fontes celeriter æstibus exarescebant Cæs. C. 3, 49, 5, la chaleur ardente tarissait promptement les sources ‖ propius æstus incendia volvunt Virg. En. 2, 706, l’incendie roule plus près de nous des tourbillons brûlants ; furit æstus ad auras Virg. En. 2, 759, le tourbillon embrasé s’élance avec furie dans les airs ‖ æstu febrique jactari Cic. Cat. 1, 31, être tourmenté par une fièvre brûlante ‖ chaleur de l’été, été : Virg. G. 1, 297; Ov. M. 1, 117; Sen. Nat. 4, 2, 1 ¶ 2 agitation de la mer, flots houleux : très naves in fretum avertit œstus Liv. 21, 49, 2, la violence des flots emporta trois navires dans le détroit; furit œstus harenis Virg. En. 1, 107, les flots bouillonnants agitent le sable avec rage ‖ marée : ventum et œstum nactus secundum Cæs. G. 4, 23, 6, ayant trouvé le vent et la marée favorables ; æstu suo Locros trajecit Liv. 23, 41, 11, ayant pour lui la marée, il passa à Locros ; œstus maritimi Cic. Nat. 2, 19 ; 3, 24, etc. ; Cæs. G. 4, 29, 1, les marées ; decessum œstus excipere Cæs. G. 3, 13, 1, supporter le reflux (les effets du reflux) sans dommage; œstus maritimi accedentes et recedentes Cic. Nat. 2, 132, le flux et le reflux ¶ 3 [fig.] bouillonnement des passions, agitation violente; fluctuations de l’opinion dans les comices] : Cic. Mur. 35, cf. Plane. 151| force entraînante : hune absorbuit œstus quidam gloriee Cic. Br. 282, il a été emporté en quelque sorte par le flot bouillonnant de la gloire, cf. Leg. 2, 9 ; repente te quasi quidam œstus ingenii tui procul a terra abripuit Cic. de Or. 3, 145, soudain, pour ainsi dire, le flot impétueux de ton génie t’a entraîné loin du rivage ¶ magno irarum fluctuât œstu Virg. En. 4, 532, son âme est ballottée parles violents transports de la colère ; curarum Viro. En. 8, 19, son esprit est agité par une mer de soucis II stul-torum regum et populorum Hor. Ep. 1, 2, 8, les mouvements (passions) qui agitent dans leur folie les peuples et les rois ; qui tibi œstus (eritj? Cic. Cœcil. 45, dans quelle incertitude vas-tu t’agiter ? exptica œstum meum Plin. Ep. 9, 34, 1, débrouille mon embarras.

⋙↣ gén. arch. œsti Pac. Tr. 97.

Æsûla, ^Gsùlânua, JEsùlum, v. JEf-.

Æsyros, j, m., fleuve de Bithy-nie : Plin. 5, 148.

ætās, ātis, f (ævitas, ævum) I ¶ 1 temps de la vie, vie : eaapec-temus Tartessiorum régis œlatem Cic. CM 69, attendons une vie aussi longue que celle du roi des Tartessiens ; in hoc flexu quasi œtatis Cic. Cœl. 75, a ce tournant pour ainsi dire de la vie ; œtatem agere Cic. Br. 172 ; degere Cic. Fin. 3, 50, etc., passer sa vie, vivre ; œtatem in aliqua re terere Cic. de Or. 3, 123 ; conterere Cic. de Or. 1, 219; consumera CIC Off. 1, 2, user, consumer sa vie à (dans) une chose ; cum œtos ejus incidissel in ea tempera quibus Nep. Eum. I, 2, comme sa vie avait coïncidé avec l’époque où, cf. Cic. Or. 39 ; Rep. 2, 18 II ut populi Romani œtos est Cic. Br. 39, par rapport au temps d’existence (à 1 âge) du peuple romain ¶ 2 âge de la vie, âge : estâtes vestree nihil différant Cic. Br. 150, vos âges ne diffèrent en rien ; alicui œtate prœstare Cic. Br. 1, 161, devancer qqn par l’âge ; id œtatis duo filii Cic. ^4mer. 64, les deux fils ayant cet âge ; Ptolemœus, puer œtate Cic. C. 3, 103, 2, Ptolémée, encore un enfant sous le rapport de l’âge; œtas pueritis Cic. de Or. 3, 85, l’enfance ; confirmata Cic. Cæl. 43; constans Cic. CM 76, âge affermi, mûr (âge viril); quæstoria Cic. Rep. 1, 18; consularis Cic. Phil. 5, 48 ; senatoria Tac. H. 4, 42, âge de la questure, du consulat, âge sénatorial ; multi ex omni œtate Cic. Cæl. 12, beaucoup de personnes do tout âge [omnis œtatis Liv. 23, 30, 6]; homines omnium ordinum, omnium œtatu.v Cic. Cat. 4, 14, des gens de tout rang, de tout âge ; te œtas mitigabit Cic Mur. 65, les années t’adouciront; œtate et usu dodus Liv. 4, 46, 4, instruit par l’âge