in Piræo Ter. Eun. 539 (cf. Cic. Att. 7, 3, 10 in Piræum), hier nous nous réunissons au Pirée [ils y résident de par leurs fonctions de custodes publici] ; apud aram ejus dei, in cujus templo coiretur Suet. Aug. 35, à l’autel du dieu, dans le temple duquel il y aurait réunion ; coimus in porticum Liviæ Plin. Ep. 1, 5, 9, nous nous rencontrons dans le portique de lavie; locus in quem coibalur Tac. An. 4, 69, le lieu où l’on se réunissait ¶ 2 se réunir, se rapprocher, former un tout [un groupe, un corps] : homines qui tum una Coierunt Cæs. G. 6, 22, 2, les hommes qui alors se sont réunis en commun; reliqui coeunt inter se Cms. C. 1, 75, 3, le reste se groupe (se reforme); neque se conglobandi coeundùrue in unum datur spalium Liv. 6, 3, 6, on ne leur donne pas le temps de se rassembler et de se former en corps; coire in populos Quint. 2, 16, 9, se réunir en corps de nation ‖ dispersos ignes coire globum quasi in unum Lucr. 5, 665, [on dit] que des feux épars se réunissent comme en un globe unique ‖ s’épaissir, se condenser : ut coeat lac Varr. R. 2, 11, 4, pour que le lait se caille: (mihi) gelidus coit formidine sanguis Virg. En. 3, 30, mon sang glacé se fige d’effroi dans mes veines ‖ arteria incisa non coit Cels. 2, 10, l’artère coupée ne se ferme pas ; [fig.] male sarta gratia nequiquam coit Hor. Ep. 1, 3, 32, la bonne intelligence mal recousue cherche vainement à se ressouder ‖ s’accoupler, cum aliquo ou alicui avec qqn : Lucr. 4, 1055 ; Quint. 7, 3, 10, etc. ; Ov. H. 4, 129; Sen. Marc. 17, 5; Ov. M. 9, 733, etc.; [poét.] non ut placidis coeanl immitia Hor. P. 12, non
pas au point qu’à la douceur s’allie la cruauté ¶ 3 [poét.] en venir aux mains, combattre : Virg. En. 12, 709 (G. 4, 73); Ov. M. 3, 236; Luc. 2, 225 ¶ 4 s’unir, s’associer, faire alliance : Cæsar cum eo coire pet Arrium cogitât Cic. Att. 1, 17, 11, César songe à s’entendre avec lui par l’entremise d’Arrius; cum hoc tu coire ausus es ut... Cic. Sen. 16, tu as osé te liguer avec cet homme pour... ; in societatem coire Tac. An. 12, 47, contracter une alliance; [poét.] coeanl in fœdera dextrœ Virg. En. 11, 292, que vos mains s’unissent pour un traité [faites alliance] ‖ se marier : nuptiis, conubio Curt. 9, 1, 26 ; 8,1,9, s’unir par le mariage.
II tr., coire societatem (cum aliquo) contracter (former, conclure) une alliance, une association (avec qqn) ; societatem scele-ris cum aliquo Cic. Amer. 96, former avec qqn une association pour le crime; de cognali fortunis Cic. Amer. 87, former avec qqn une association pour s’emparer des biens d’un parent ; quasi societatem coire comparandi cibi Cic. Nat. 2, 123, contracter pour ainsi dire alliance en vue de s’alimenter ; societas coitur Cic. Amer. 20, l’association se forme; part, coitus Dig. 17, 2, 65.
Bj> > formes sync. au pf. : coit Stat. Ach. 1, 458; Th. 8, 332; coisses Cic. Pkil. 2, 24; coisset citation Cic. Clu. 144; coissent Ov. M. 4, 60; misse Varr. L. 5, 148; LlV. 39, 14,8; Ov. F. 6, 94.
cœpi, isti, isse, v. cœpio.
'cœpĭam, fut. arch. de cœpio : Cat. d. P. Fest. 59, 10.
cœpio (arch. CÔëpïo), cœpëre (cum, apïo).
I verbe de la période archaïque: commencer : Pl. Men. 960 ; Truc. 232 ; Pers. 121 ; Ter. Ad. 397.
II les formes employées à la période classique sont celles du pf. et du supin : cœpi, cœptum, cœpisse, j’ai commencé; dans Cic. et Cæs. on trouve seulement cœpi avec un inf. actif ou déponent ou avec fieri, et cœptus sum avec un inf. passif ¶ 1 avec acc. : id quod cœpi Pl. Cas. 701, ce que j’ai commencé ; hujuscemodi oraiionem cœ-pit Tac. An. 4, 37, il commença un discours à peu près en ces termes; cœpturi bellum Lrv. 42,47, 3, prêts à commencer la guerre ¶ 2 avec inf. actif: cœpi veUe Cic. Fam. 7, 51, le désir m’est venu que ; cum ver esse cœperat Cic. Verr. 5, 27, quand le printemps commençait; ul cœpi dicere Cic. Amer. 91, comme j’ai commencé à le dire ; plvxa fieri judicia cœpe-runl Cic. Br. 106, les actions judiciaires commenceront à se multiplier (Fam. 14, 18, 1) ; primo gravari ccepit Cic. Clu. 69, il commença à faire des difficultés II inf. s.-ent. : répète quse cœperas Cic. Nat. 1, 17, reprends ce que tu avais commencé à dire ; islam rationem, quam cœpisti, tene Cic. Leg. 2, 69, suis le plan que tu as commencé [à suivre] ¶ 3 avec inf. pass. : innocenta pro malevolentia duci cœpU Sall. C. 12, 1, l’intégrité commença à passer pour malveillance; occidi cœpere Tac H. 3, 34, on se mit à les tuer ¶ 4 pf. passif : est id quidem cœptum alque temptatum Cic. Cat. 4, 17, oui, cette mesure a été entreprise et tentée; id cœptum esse leniter ferret? Cic. Cœl. 54, il verrait avec indifférence ce crime entrepris ? is cum satis floruisset adulescens, minor haberi cœptus eslpostea Cic. Br. 236, après avoir eu dans sa jeunesse assez d’éclat, il commença dans la suite à voir baisser sa réputation; cœptum esse in Sicilia moveri aliquot locis servitium suspicor Cic. Verr. 5, 9, je soupçonne que des mouvements d’esclaves commencèrent en Sicile sur bon nombre de points; pons institui cœptus est Cæs. G. 4, 18, 4, on se mit à construire un pont ‖ [rare] : loqui esl cœptum &el. Fam. 8, 8, 2, on commença à parler; cum cœptum (erat) in hostem progredi Gell. 1, 11, 3., quand on avait commencé l’attaque contre l’ennemi II cœpta luce Tac. An. 1, 65, au commencement du jour; nocte cœpta Tac. An. 2, 13. au commencement de la nuit; cœpta hieme Tac. Art. 12, 31, au début de l’hiver ¶ 5 [pris intrans1] commencer, débuter : sic odium cœpit glandis Lucr. 5, 1416, c’est ainsi qu’on se prit de dégoût pour le gland ; utii silentium cœpit Sall. J. 33, 3, quand le silence fut établi ; quibus ex virtute nobilitas cœpit Sall. J. 85, 17, dont la noblesse a commencé par le mérite ; civile bellum a Vitellio cœpit Tac. H. 2, 47, la guerre civile est partie de Vitel-lius.
- B> > coëpU en trois syll. dans Lucr. 4,619 [comme souvent chez les comiques] Il forme syncopte cœpsti = cœpisti CMC. d. NON. 134, 15.
côëpiscôpâtûs, ûs, m., dignité du coévêque : Aug. Ep. 31, 4.
Côêpiscôpus, i, m., collègue dans répiscopat:CYPit.£’p. 48,2\\coévêque: Hier.Lucif.9;P. Nol.Ep. 7,2.
cœptâtus, a, um, part, de ccepio.
cceptïo, ônis, f. (cœpi), commencement : Charis. 167, 11.
cœpto, âvi, âtum, are, fréq. de cœpio, 11 1 tr., commencer, entreprendre : cœptare hoslUia Tac. H. 3, 70, commencer les hostilités; fugam Tac. H. 73, 7, 3, essayer de fuir; quid hic cœptat? Ter. Phorm. 626, qu’est-ce qu’il veut faire II [av. inf.] cœptat appelere... Cic. Fin. 5, 24. il commence à se porter vers..., cf. Lucr. 1, 267 ; 4, 113 ; Tac. H. 2, 29 H 2 int., commencer, être au début : cœptantf nocte Amm. 20, 4, 14, au commen. cernent de la nuit.
cœptum, i, n. (cœptus), entreprise, projet, dessein : Virg. G. I, 40; Liv. 23, 35, 16.
cœptûrus, a, um, de cœpio.
i cœptus, a, um, part, de cœpio.
2 cœptus, ûs, m., début, essai : Cic. Fin. 4, 41 il entreprise : Stat. TA. 12, 644.
côëpûlômis, i, m. (cum, epulo), compagnon de tablo : Pl. Pers. 100.
côëpùlor, Sri (cum, epulor), int., manger avec, être convive de : Ambr. Ep. 19,16.
Cœrànus, i, m., philosophe grec : Tac. An. 14, 59.
cœràtôr, arch. c. curaUr.
côercëo, cûi, citum, ère (cum et arceo), tr., enfermer complètement, ¶ 1 enfermer, resserrer, contenir : mundus omnia complexu suo coercet el continet Cic. Nat. 2, 48, le monde enferme et enserre tout de son étreinte (2, 101) ¶ 2 empêcher de s’étendre librement, contenir, maintenir : amnis nullis coercitus ripis Liv. 21, 31, 11, rivière qu’aucune rive ne contient; aqua jubetur coerceri Cic. Top. 39, ordre est donné de contenir l’eau; quibus (operibus) intra muros coercetur hostis Liv. 5. 5. 2, (travaux) qui enferment l’ennemi dans ses murs; [poét.] numeris verba Ov. P. 4, 8, 73, enfermer les mots dans le mètre du vers ‖ vitem serpentem multiplia lapsu et erratico ferro am-putans coercet ars agricolarum Cic.