une jolie chambre ? ajouta-t-elle, en ouvrant la porte ; mais elle s’arrêta interdite : vers la fenêtre ouverte, un joli fauteuil, recouvert d’une cotonnade aux brillantes couleurs, tendait ses bras aux visiteuses.
— Très jolie, merci, tante Olympe, vous êtes trop bonne. Oh ! les belles fleurs !
— Il paraît que Maxime avait raison, fit la brave femme en riant, c’est lui qui les a cueillies ; quant au fauteuil, en vérité, je ne sais pas où il se l’est procuré, il faudra que je le lui demande.
Et elle sortit pour satisfaire sa curiosité. Un peu plus tard, quand Petite Nell rentra à la cuisine où le souper était servi, elle alla droit à Maxime et lui tendit la main.
— Merci, dit-elle, vous êtes trop bon, cousin Max.
— Moi, répondit le jeune garçon d’un air passablement embarrassé, ça ne vaut pas la peine d’en parler, cousine Nellie.
Après le souper, tante Olympe se hâta de laver la vaisselle pour rejoindre sa nièce qui l’attendait dans la pièce voisine.
— Enfin, dit-elle, nous voilà seules, parle-moi de Louis, j’espère qu’il ne travaille pas trop, le brave enfant.
Un peu d’étonnement se peignit dans le regard que Nell jeta à sa tante.
— Non, dit-elle, je ne crois pas qu’il travaille trop.
— Maintenant, raconte-moi ce que vous avez fait depuis que je vous ai quittés.
Petite Nell obéit, mais elle fut vite au bout de sa tâche.
Décidément, pensa la paysanne, elle n’est pas la