Page:Gagnebin - Petite Nell, 1902.djvu/65

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 59 —


— Oh ! cela ne vaut pas la peine.

Et elle s’élança en courant du côté de la maison, pendant que son cousin, beaucoup moins pressé, s’en allait tout lentement à la rencontre de son père.

— Eh bien, fit celui-ci en le rejoignant, où étais-tu pendant l’orage, je t’ai cherché partout.

— Dans le pavillon, où nous n’avons eu que le temps de nous réfugier pour ne pas être assommés.

— Qui, nous ?

— Cousine Nellie et moi.

— Je t’appelais, poursuivit maître Nestor, pour venir faire avec moi l’inspection des vignes et juger des dégâts, qui ne sont pas minces, j’en ai peur.

Et comme Maxime ne répondait pas, son père lui jeta un regard de dessous ses gros sourcils.

— Ça n’a pas l’air de beaucoup t’inquiéter, fit-il, à voir ta mine béate, on dirait qu’au lieu de grêle il vient de tomber des napoléons.




CHAPITRE XIII.
La Demande.

Une lettre de Louis, annonçant qu’il venait passer une semaine chez sa tante, avant de reprendre ses études, vint couper court aux entretiens du soir entre Maxime et sa cousine, et permettre à oncle Nestor de reprendre haleine.

Comme il avait encore embelli, le charmant étu-