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— M’aimes-tu ? m’aimes-tu toujours ? et veux-tu enfin n’aimer que moi, dis ? Et je le jure, je serai à toi, à toi seul, ton esclave, ta servante pendant la vie entière.
N’en as-tu pas assez enfin de cette existence agitée, tourmentée, au jour le jour ? Le bonheur, crois-moi, ne peut se trouver que dans une vie calme et régulière, la vie que nous avons abandonnée pour suivre nos caprices et nos passions. Ah ! nous portons la peine de nos fautes ! Mais si tu voulais, nous pourrions être heureux encore…
— C’est impossible, ma pauvre Berthe, quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais justifier notre situation aux yeux du monde. Nous sommes