Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sévices et injures graves, l’adultère, la condamnation infamante, et le consentement mutuel, qu’il ne faut pas confondre avec la répudiation exercée par un seul des deux époux, et qui même, dans la plupart des cas, cachera une cause déterminée que l’époux outragé n’aura pas voulu livrer au scandale de la publicité. Au reste, le Code civil a entouré de précautions, de lenteurs et de sacrifices, la prononciation du divorce par consentement mutuel. Une persévérance de plus d’un an dans leur résolution, le sacrifice de la moitié de leur fortune à leurs enfants, l’ajournement à plus de quatre ans de tout espoir d’un nouveau mariage, sont de sûres garanties, non-seulement que toute affection est détruite, mais encore qu’il y a dans la vie commune tant de souffrances ou de dangers que la réconciliation est im-