Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/24

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gne a eu des torts envers moi, parce qu’elle a été coupable, me voilà condamné, moi, innocent, à la souffrance, à l’isolement éternels ; je serai une sorte de paria dans la société. Aucune femme honnête ne pourra m’aimer.

« Et si je parvenais à me créer une famille en dehors du monde, en dehors des lois, il faudrait la cacher, il faudrait qu’elle rougît et souffrît à cause de moi. Comment exposer à la honte la femme qu’on aime, celle qu’on voudrait honorée, respectée de tous !

« Et ses enfants, mes véritables enfants, je ne pourrais les reconnaître devant la loi ; tandis que la fille de Berthe, cette enfant que j’ai adoptée par pitié parce que sa mère l’a aban-