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Louise avait prié Daniel de venir l’attendre à la station de Morlaix. Il oublia le conseil de son ami ; il se montra faible une dernière fois. Pouvait-il laisser à Louise les embarras d’un transbordement, d’une installation ?
La vérité, c’est que, depuis quinze jours, il se mourait de ne plus la voir.
— Bah ! se dit-il, je la quitterai demain. Ce sera toujours assez tôt.
Il se trouva donc à Morlaix pour la recevoir.
À l’altération de ses traits, à son embarras, à sa voix émue, au tremblement qu’il éprouva, quand Louise s’ap-