Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/70

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— Mon, plus maintenant. Je suis bien, là, près de vous ; mais ne me quittez pas. Suis-je assez peureuse ? Quel danger cependant pourrait m’atteindre, protégée par une amitié comme la vôtre ? La foudre elle-même ne m’effraye plus. Et vous pensiez tout à l’heure que je vous ordonnais de me quitter ? Mais que deviendrais-je sans vous ? N’êtes-vous pas mon seul ami, le seul devant lequel j’ouvre ma pensée tout entière ? Après mon fils, vous êtes ce que j’ai de plus cher au monde ; et si vous m’abandonniez, je ne pourrais plus vivre. Loin de vous, si vous saviez comme je suis malade, inquiète ! Chaque fois que vous me quittez, il me semble que mon cœur se déchire. Quel bien-être on éprouve à sentir à côté de soi une amitié si tendre, toujours en