m’en revenant de saint-andré
Cette mélodie appartient au premier mode authentique de la tonalité ancienne, et n’est pas en mi mineur comme on pourrait le supposer tout d’abord. En effet, la note do qui descend au si, dans la dixième mesure, étant dièse, il y a intervalle de ton entier entre les deux notes ; or, dans la gamme descendante du mode mineur, il ne doit y avoir qu’un intervalle de demi-ton entre le sixième et le cinquième degré.
Mais la finale de ce premier mode authentique devrait être ré ; ici elle est mi ? — La mélodie, le mode, si on l’aime mieux, est en effet haussé d’un ton ; mais c’est là une simple transposition, comme j’en ai déjà fait souvent dans ce travail, et que les musiciens comprendront aisément. Ils comprendront aussi que la clef, qui ne serait armée que d’un seul dièse si la mélodie était en mi mineur, doit être ici armée de deux dièses, pour mettre les différents degrés du mode antique dans une position analogue à celle qu’ils occuperaient s’ils étaient placés un ton plus bas, — à leur place naturelle, — et sans aucun signe d’altération à la clef.
(Pour les autres paroles, voir J’ai trop grand’peur des loups)a