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le fort et le château saint-louis

la paix fut conclue, une nouvelle émigration des notables du Canada se produisit, et plus de mille personnes s’embarquèrent à Québec pour se rendre, les uns en France, d’autres à Saint-Domingue[1]. De son côté le gouvernement britannique résolut de faire exécuter certains travaux qui avaient été différés jusqu’alors et d’encourir d’assez fortes dépenses dans la colonie.

L’avis suivant fut publié dans la Gazette de Québec du 12 juillet 1764 :

« Ceux qui sont capables d’entreprendre le rétablissement en entier du Château Saint-Louis, sont avertis, de la part de Son Excellence le Gouverneur de Québec, de donner un plan exact de ce qu’il convient faire pour le rétablissement général, et de ce qu’il pourra en coûter pour remettre le dit Château Saint-Louis en bon état, dans le cours du mois d’Aoust de l’année prochaine. Chacun portera incessamment ses propositions à Monsieur Cramahé, secrétaire. »


Une cérémonie officielle eut lieu, au mois d’août de la même année, dans le fort Saint-Louis, en face du château, comme on peut le voir par les pièces suivantes :

    nos misères passées. Mais qu’il est à craindre que notre Roi Louis ne s’intéresse plus au Canada !…. »

    Il y a quelque chose de vraiment touchant dans ces regrets affectueux, cette fidélité persévérante et naïve, ce reproche à peine exprimé.

  1. Parmi les notables qui s’embarquèrent à Québec le 27 septembre 1764, pour se rendre en Angleterre, et de là en France, la Gazette de Québec signalait Monsieur Daine, sa femme « et ses aimables filles Mesdemoiselles Gillette et Françoise. » M. Daine avait été lieutenant-général de police et maire de Québec. Il avait fortement conseillé la capitulation du 18 septembre 1759.