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le fort et le château saint-louis

c’est ce qui nous retiendrait dans le sentier du patriotisme et du devoir si nous étions tentés de mêler nos destinées à celles des peuples venus de tous les coins du monde et dénués d’homogénéité qui habitent la république voisine.

La nation franco-canadienne est de trop noble lignée pour consentir à oublier son histoire, à jeter au feu ses livres de raison, à renoncer au rôle distinct qui lui a été assigné par la Providence sur cette terre d’Amérique. Quelles que soient les éventualités qui nous attendent, gardons le plus longtemps possible les traits caractéristiques des familles canadiennes du dix-septième et du dix-huitième siècles ; restons fidèles à notre génie particulier, n’acceptons que le progrès de bon aloi et montrons-nous jaloux de donner à tous l’exemple de la loyauté, du respect, de la franchise et de l’honneur.