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d’avancer avec ses 100.000 hommes et 1500 canons, vers le Chili.

La bataille s’engagea dès le matin. Ce fut d’abord Lucien qui attaqua. Ayant choisi le centre des passes, il parvint, selon sa méthode, à écarter les divers corps d’armée, puis il les battit à tour de rôle.

Quand le soir vint, la bataille était gagnée.

Les Chiliens n’avaient plus d’artillerie et avaient laissé 115.000 hommes sur le terrain. Lucien avait eu 2000 tués et 14.000 blessés, renvoyés aussitôt à Légia. En outre, 200.000 hommes avaient été contraints de capituler.

Lucien envoya aussitôt vers les frontières de l’empire du Soleil, 300.000 hommes, l’artillerie, les mitrailleuses et les avions, ne conservant avec lui que 80.000 hommes, 300 canons et 500 mitrailleuses de même que 100 avions, avec lesquels il marcha sur Santiago.

Il y parvint après quatre jours et y entra après une courte résistance.

Comme pour l’Argentine, il exigea la remise du restant de la flotte et du matériel de guerre, l’occupation de Valparaiso et Santiago jusqu’à la fin de la guerre.

Il signa la paix et un traité d’alliance, puis, après avoir laissé 30.000 hommes, 300 canons et 300 mitrailleuses pour assurer l’exécution des conventions, il quitta le pays et se rendit en dirigeable vers Cuzco, envoyant les 30.000 hommes disponibles, par chemin de fer.

En moins de deux mois, il avait fini deux campagnes et avait les mains libres pour lutter contre le Brésil, son plus redoutable adversaire, car la guerre avec ce pays, devait se faire dans un pays de forêts et rivières, peu pratique aux opérations de grande envergure.

Il se réservait toutefois d’obliger son ennemi à se battre, là où cela lui conviendrait le mieux.

Il commença par donner ordre aux sous-marins, de gagner Buenos Ayres et d’attendre là ses instructions.

Ensuite il fit une levée supplémentaire d’hommes pour combler les vides, de façon à pouvoir avoir sous ses ordres 500.000 hommes.

En outre, tous les dirigeables devaient rallier Cuzco, leur nouveau port d’attache.

Son armée, jointe à celle de l’empire du Soleil, s’élevait à un million d’hommes, 4.000 canons, 10.000 mitrailleuses, 4.000 avions et 10 dirigeables. Mais ces troupes étaient celles de première ligne.

Dans la précédente guerre il avait pu mobiliser 2.000.000 d’hommes, armés, il est vrai, en grande partie de flèches empoisonnées.

La situation avait changé depuis : la production de ses usines lui permettait de ravitailler, en munitions, un plus grand nombre d’hommes, il avait en outre un atout formidable : ses avions invulnérables, montés par des fusiliers émérites, les meilleurs tireurs de l’empire.

(À suivre.)