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placer ses canons de façon à occuper tous les points stratégiques de la ville, puis s’achemina vers le palais du gouvernement pour discuter les conditions de paix.

Celles-ci furent à peu près semblables à celles du Chili et de l’Argentine. Il n’offrit, toutefois, pas une alliance comme aux autres pays, se réservant de discuter cette question à un congrès spécial de toutes les républiques latines.

Le protocole de paix fut signé deux jours après ; les troupes du Matto Grosso devaient rentrer dans la capitale endéans une quinzaine de jours, ce qui fut fait.

Dans l’intervalle, Lucien avait tâté le terrain auprès du Mexique et autres pays de l’Amérique centrale, de même que du côté du Vénézuela, de la Colombie, l’Équateur et l’Uruguay.

Tous les autres pays étant ou ayant été ses alliés, il se borna à les convier à un congrès qui se tiendrait à Rio et où serait discutée la question d’une alliance défensive militaire et économique contre quiconque empiéterait sur les droits souverains de chacun de ces états. Un mois plus tard, les délégués se trouvaient tous à Rio de Janeiro et commençaient leurs travaux.

On débuta par le domaine économique ; après avoir constaté que sous ce rapport, tous ces états dépendaient de l’Europe et des États-Unis, il fut décidé :

Que des efforts seraient faits pour monter, selon les situations géographiques des états, les usines nécessaires à fabriquer les produits pour leur consommation.

À cet effet, il fut convenu qu’une dénonciation de tous les traités de commerce serait faite simultanément par tous les états contractants, prenant cours le jour de la dénonciation pour porter ses effets deux ans plus tard.

Il fut convenu en outre, que si les États lésés empêcheraient l’établissement des usines projetées, on ferait appel aux ouvriers japonais et chinois de même qu’aux matières brutes nécessaires, telles que fer, acier et cuivre.

Lucien comptait trouver néanmoins les ingénieurs et hommes nécessaires, dans les états de second ordre de l’Europe ; puis vint la question financière :

Sous ce rapport, il fit part à la conférence, qu’il était détenteur de deux milliards de rentes argentine, brésilienne et chilienne, ce qui le rendait maître du marché.

Il promit en outre, un milliard par an pour soutenir le marché des rentes des états contractants.

Tout nouvel emprunt devait être émis dans les diverses capitales de l’Amérique latine exclusivement.