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curiosités qui n’avait même pas été déballée ; l’amie n’était pas une femme curieuse.

Marie Pigeonnier fut enchantée de retrouver ces objets dont elle allait pouvoir faire immédiatement de l’argent ; et elle en avait bien besoin, car il ne lui restait que trois ou quatre louis.

On ouvrit la caisse.

Les deux amies en retirèrent notamment deux magnifiques pendules qui avaient dû pénétrer en Allemagne à la suite des uhlans.

Les vendre, ce serait dommage ; on n’en trouverait pas leur valeur chez les marchands ; un amateur pourrait les payer leur prix, mais on n’a pas toujours un amateur sous la main.

La plus sage détermination à prendre était de les porter au Mont-de-Piété, puisque Marie Pigeonnier n’avait qu’à faire face aux premières nécessités et que dans quarante-huit heures au plus tard elle trouverait à la poste restante une lettre lui annonçant un chèque énorme.