Page:Gaillet - La vie de Marie Pigeonnier, 1884.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 37 —

VII

Le Repentir au couvent.

Comme toutes les âmes tourmentées par les remords, ravagées par les âcres souvenirs, celle de Marie Pigeonnier eut son heure de profonde désespérance.

Bien souvent, en s’endormant, elle souhaitait que ce fût son dernier sommeil.

Elle eut souvent l’idée du suicide ; elle fit à différentes reprises des préparatifs pour se donner la mort. Au moment décisif, le courage lui manquait, et, d’un autre côté, elle avait au fond du cœur une forte provision de haine à écouler.

La rage la soutenait ; mais comment l’assouvir ?

Désabusée, ne croyant plus à des jours meilleurs, elle fit des démarches pour entrer dans un couvent.

3