Page:Gaillet - La vie de Marie Pigeonnier, 1884.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 66 —

qui étaient comme le prélude d’un orage domestique.

— Cela m’est égal, j’attendrai. Il faudra bien qu’ils rentrent ou qu’ils sortent ; qu’ils soient chez eux ou ailleurs, je ne m’en irai pas sans avoir vu ou monsieur ou madame. C’est la sixième fois que je viens depuis un mois, j’en ai assez, il me faut mon argent.

— Que signifie cette menace, mon ami ? dit Marie à son marquis.

— Ne t’inquiète pas, ma chère mignonne, c’est un butor qui a présenté un mémoire d’apothicaire pour la menuiserie de notre remise, et que je ne veux payer qu’après rectification de l’expert.

— Tu as raison, mais cet individu ne s’imagine pas avoir le droit de s’installer ici et d’y faire du tapage, je suppose.

Le marquis se leva et alla trouver l’importun.

— Est-ce une heure à venir faire chez les gens un pareil bruit.

— Eh ! Puisque l’on ne vous trouve jamais.