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DES HABITUDES.

lorsque le corps éprouve le retour d’un sentiment général de pesanteur, ou s’il se manifeste seulement quelque malaise ou quelque accident contre nature du côté de la tête, ils consultent les médecins, leur manifestant la crainte d’être repris de la même maladie dont ils avaient été atteints, après l’invasion des mêmes symptômes ; ayant prévenu une première fois, soit par une purgation, soit par une émission sanguine, l’invasion de la maladie, ils recourent promptement au moyen qui les a déjà sauvés, si jamais il leur arrive d’éprouver les mêmes symptômes. D’autres, avant de rien ressentir de ces symptômes, soupçonnant le retour de l’époque à laquelle ils les éprouvent périodiquement, les préviennent par une évacuation, et ils disent que cette évacuation prophylactique est passée dans leurs habitudes. Le corps n’éprouve par ces évacuations aucun changement analogue à celui que causent les habitudes dont nous avons parlé plus haut, mais il ressent des impressions identiques sous l’influence de la même cause. Si les individus dont nous venons de parler changent leur régime et s’ils usent d’aliments moins abondants en même temps qu’ils augmentent les exercices, ils éviteront la maladie, tirant avantage du changement d’habitudes et n’en éprouvant aucun dommage comme ceux dont il a été parlé plus haut ; car ce n’est pas en raison de l’habitude que les évacuations les ont soulagés, mais parce qu’un mauvais régime les avait gorgés d’humeurs mauvaises et de sang.



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