Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T1-1854.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
DE LA MAIN.

quantité (car il importe, avant de traiter de leur utilité, de dire quel est leur nombre total, dans quelle région chacun d’eux est situé, quel mouvement leur est confié), leur nombre au bras et à la main s’élève à vingt-trois ; il y en a sept petits à la main ; un nombre égal de grands muscles embrasse toute la région interne de l’avant-bras ; les neuf autres occupent toute la région externe[1].


Chapitre ii. — Du nombre des muscles qui meuvent les doigts ; des fonctions de chaque groupe. — Dénomination des différentes parties du bras.


Les petits muscles qui se trouvent à la main exécutent donc l’un des mouvements latéraux (voy. chap. iii). — Parmi les muscles situés à la partie interne du cubitus, les deux plus grands fléchissent les doigts (fléchiss. superf. et prof. avec l’appendice pour le pouce) ; les deux qui viennent après eux, pour la grandeur, et qui sont également au nombre de deux, fléchissent tout le carpe (radial, et cubital antér.) ; les deux obliques tournent d’abord le radius et ensuite, avec lui, tout le membre dans la pronation (pronateurs) ; celui qui reste, le septième, le plus petit de ceux qui sont étendus le long de l’avant-bras (palmaire grêle), fléchirait aussi les cinq doigts si on en croyait les anatomistes qui m’ont précédé, mais en réalité il n’imprime de mouvement direct à aucun des doigts ; ce muscle a été créé pour une autre fonction admirable que nous ferons connaître dans la suite de ce livre (voy. chap. iii, iv, v, et particul. chap. vi). Des neuf muscles situés à la partie externe de l’avant-bras, un étend les quatre doigts excepté le grand (extenseur commun) ; deux font mouvoir latéralement les quatre doigts (extenseurs propres des doigts ; voy. p. 155), un quatrième meut le grand doigt seul (extenseur propre du pouce), en lui imprimant le plus oblique des mouvements externes dont il jouit ; un autre accomplit l’autre mouve-

  1. Voyez la Dissertation précitée, sur le nombre des muscles de l’avant-bras et de la main. ― Je ferai seulement remarquer ici que Galien, dans le traité qui nous occupe, ne parle qu’en passant des interosseux (chap. iii, p. 173) et qu’il paraît confondre en une seule masse, pour le pouce, les muscles de l’éminence thénar autres que l’adducteur, et pour l’auriculaire, les muscles de l’éminence hypothénar autres que l’opposant, lequel rentre pour lui dans la catégorie des interosseux. (Voy. chap. iii, init. et I, xvii.) J’examine cette question difficile dans la partie de ma Dissertation qui regarde les muscles de la main.