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DES ORGANES ALIMENTAIRES.

avaient raisonnablement besoin d’autres vaisseaux qui doivent leur apporter leur nourriture.

Puisque le liquide séreux est beaucoup plus abondant que la bile jaune, il était juste que son réservoir fût plus large. Étant plus large, il lui fallait, avec raison, des veines, des artères, des nerfs plus considérables. On peut voir que dans les deux vessies ces parties diverses ont des dimensions respectives parfaitement en harmonie avec l’utilité et la grandeur des vessies.


Chapitre viii. — Origine et distribution des vaisseaux et des nerfs de la vessie, et de la vésicule biliaire. — Des précautions prises par la nature pour les protéger dans leur trajet, et sur les parties elles-mêmes. — En quoi les vaisseaux de la vessie urinaire diffèrent chez l’homme et chez la femme.


Ce n’est pas non plus d’un point quelconque que la nature a conduit dans chacune de ces vessies et le nerf et l’artère et la veine, elle paraît encore avoir adopté, à cet égard, le meilleur parti. Le meilleur était la voie la moins longue et la plus sûre. — La vessie, réservoir de l’urine, reçoit donc ses nerfs de la moëlle (rameaux de la branche antérieure du troisième nerf sacré) au niveau de l’os large appelé os sacré, région dont elle est très-proche ; elle reçoit ses veines et ses artères de vaisseaux très-voisins, à l’endroit où les grands vaisseaux situés le long de l’épine (aorte et veine cave) se bifurquent pour se diriger vers les membres inférieurs. Quant à la vésicule du foie, elle reçoit une artère et un nerf détachés de l’artère et du nerf qui pénètrent dans le viscère lui-même, l’un et l’autre également ténu et difficile à voir ; de plus, une veine très-visible et très-nette engendrée par la veine porte : la nature a inséré ces trois rameaux sur le corps de la vésicule, au même endroit, vers la partie qu’on appelle col[1]. Cette partie étant la plus robuste

    pète à la fin du chap. x qu’une certaine quantité de bile jaune pénétrait dans la vessie avec l’urine ! — Voy. pour cette contradiction la Dissert. sur la physiol.

  1. Voy. pour la détermination de ces nerfs la Dissert. sur l’anatomie. — Cf. Hoffmann, p. 90, où on lit : « Vesica quæ ad jecur… nervum habet tenuissimum, quia (ut recentiores affirmant) vix opus est illo, ob acrimoniam bilis. At vero hoc Galenus numquam admiserit, propter illa, quæ de altera vesica dixit. Dicis : At idem Galenus, Facult. nat., III, xii, ait vesicam hanc nervorum plane expertem esse ? Resp. ex cod ice græco, in quo est ὅτι νεύρων ἥκιστα