procèdent en haut des deux côtés du cartilage xiphoïde (τοῦ ξιφοειδοῦς χόνδρου) descendent jusqu’aux os du pubis, en se touchant l’un l’autre, munis de fibres droites étendues également de haut en bas ; ils sont exactement semblables l’un à l’autre, non-seulement en longueur, mais aussi en largeur et en épaisseur. Placés sous ces derniers, les muscles transverses (transverses de l’abdomen) occupant, l’un toute la partie droite, l’autre toute la partie gauche du péritoine, égaux eux aussi et semblables en tout l’un à l’autre, sont placés sous la face postérieure des deux muscles susnommés par leur partie tendineuse (bord antérieur), sous les autres (obliques internes et externes), par leur partie charnue. Ceux-ci de leur côté, superposés sur les précédents, se portent, par ce qu’on appelle des aponévroses, aux muscles droits qui occupent la région moyenne. Aucune différence n’existe entre les muscles de droite et ceux de gauche ; ils sont absolument égaux et semblables eu égard à leurs fibres, les uns remontant des os iliaques à l’hypocondre (obliques internes), chacun d’eux se dirigeant isolément en haut, les autres descendant des côtes à la partie antérieure (obliques externes)[1].
Les directions des fibres se réduisant toutes à quatre, il existe avec raison autant de muscles de part et d’autre. Il ne nous est même pas possible d’imaginer l’adjonction d’un autre muscle ; en effet, il sera ou droit, ou transversal, ou oblique, par conséquent superflu. Nous ne pouvons pas non plus les supposer moins nombreux sans qu’il en résulte un grave inconvénient. Retranchez un des muscles transversaux, la tension des muscles droits privés d’antagonisme exerce sur les régions inférieures une compression inégale et irrégulière, de façon à tout refouler du côté des fausses côtes et des os iliaques. Imaginez l’absence d’un des muscles droits, en conservant les muscles transverses, tout ce qui se trouve entre les os iliaques et les fausses côtes est refoulé vers le milieu de l’abdomen. Enlevez ceux que vous voulez des muscles obliques, ceux qui restent dépriment les parties sous-jacentes vers l’endroit où les autres manquent. Ce n’est donc pas de cette façon mais d’une manière complètement égale de tous les côtés que doit
- ↑ On trouvera dans la Dissertation sur l’anatomie la description des muscles de l’anus et de l’abdomen chez le magot.