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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, VIII, xiv.



Chapitre xiv. — Situation, forme, substance et utilité du conarium. Comme toutes les glandes, cette partie sert de soutien aux divisions des vaisseaux, et n’est pas le portier du pneuma-psychique. — Cette dernière fonction est justement dévolue à l’apophyse vermiforme. — Description de cette apophyse. — Rapport admirable de sa forme, de ses dimensions, de sa structure, de sa consistance avec les fonctions qu’elle a à remplir. — De ses connexions avec les cuisses et les testicules du cerveau.


Revenant aux parties qui viennent après le ventricule moyen, considérons le corps situé à l’entrée du canal (voy. p. 566, note 1), corps qui relie ce ventricule au cervelet, appelé conarium (glande pinéale) par ceux qui s’occupent de dissections, et cherchons en vue de quelle utilité ce corps a été créé. Par sa substance, c’est une glande ; par sa figure, il est très-semblable à une pomme de pin, d’où lui vient son nom.

Quelques-uns pensent que son utilité est la même que celle du pylore. Ils disent en effet que le pylore est une glande et qu’il empêche l’aliment de passer de l’estomac dans l’intestin grêle avant d’être élaboré. Ils prétendent que le conarium, situé à l’entrée du canal (voy. p. 566, note 1) qui du ventricule moyen transmet le pneuma dans le ventricule du cervelet, est le surveillant et comme l’économe qui décide de la quantité de pneuma qui doit être transmis. Pour moi, j’ai dit précédemment (IV, vii, p. 290) quelle opinion il faut avoir sur le pylore de l’estomac. Quant à cette glande conoïde qui ressemble à une pomme de pin et qui remplit la bifurcation de la grande veine (veines de Galien), d’où dérivent presque tous les plexus choroïdes des ventricules antérieurs, je crois qu’elle existe en vue de la même utilité que les glandes chargées de consolider les bifurcations des veines. En effet, la position du conarium est, sous tous les rapports, la même que celle des glandes analogues dont le sommet soutient les parties de la veine à l’endroit où elle se bifurque, tandis que tout le reste de la glande devient plus volumineux à mesure que s’éloignent les vaisseaux issus de la bifurcation, et les accompagne aussi longtemps qu’ils restent suspendus. Aussitôt que ces veines appuient sur le corps de l’encéphale même, le conarium les abandonne. Le corps de l’encéphale devient en cet endroit un appui pour le conarium lui-même et en même temps pour les veines.

Mais penser que ce conarium règle le passage de l’esprit, c’est