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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, IX, vii-viii.



Chapitre vii. — Suite de la description des sinus de la dure-mère et des veines qui en partent. — Utilité des prolongements de la dure-mère.


Ensuite lorsqu’en avançant, ce conduit (sinus droit) s’est rapproché déjà du ventricule moyen, et devait engendrer de grandes veines (v. de Galien) destinées à se distribuer dans les plexus choroïdes, la nature ne s’est plus fiée à la seule pie-mère pour relier de telles veines ; elle lui a créé la glande [pinéale] pour soutien, et fixant cette glande au centre des veines descendantes, elle l’établit ainsi au milieu de la pie-mère, et l’enveloppe circulairement des veines réunies par la membrane, afin que la glande remonte avec ces veines aussi longtemps qu’elles sont suspendues ; mais quand elles s’implantent sur l’encéphale, alors la glande s’affermit par sa base circulaire sur la convexité de l’encéphale. De cette façon, les veines (veines choroïdiennes) qui se détachent autour de la glande se rendent par le ventricule moyen aux ventricules antérieurs (ventricules latéraux), où elles s’entrelacent avec les artères remontantes, lesquelles composent les plexus choroïdes.

L’autre partie de la dure-mère (faux du cerveau), celle qui se dirige suivant la longueur du cerveau, et que nous avons dit (chap. vi) être une espèce de conduit sanguin (sinus longit. supér.), prolonge très-loin, comme dès le principe, son cours en avant ; dans ce trajet, elle engendre beaucoup de veines qui se distribuent dans l’encéphale entier. Telle est l’habileté que la nature a mise en évidence dans le parcours des veines.

Cette dure-mère qui donne naissance au conduit sanguin dont nous venons de parler, ne devait pas non plus pour ce seul office s’étendre si loin ; la nature, en effet, a, dans cet endroit, établi une suture qui du sommet du crâne se porte droit au front par le centre de la tête (suture bipariétale). Il était nécessaire aussi que l’encéphale fût double. Elle a fait servir à cet usage, ainsi qu’il a été dit précédemment (VIII, ix), la dure-mère en étendant jusqu’au front une partie de celle-ci (faux du cerveau) pour diviser l’encéphale.

La partie de cette membrane la plus près de son origine, située entre la glande pinéale et le pressoir, est placée perpendiculairement sur le canal (voy. p. 566, note 1) qui rattache l’encéphale au cervelet, et sur l’épiphyse vermiculaire, de sorte que ra-