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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, IX, ix-xi.

retournons à l’encéphale pour n’omettre aucune de ses productions intérieures, et n’insistons pas davantage sur la partie de ces productions qui se trouve au dehors.


Chapitre ix. — Récapitulation du chapitre précédent. — Des nerfs du palais (4e paire de Gal. ; partie de la 5e des mod. ; nerfs palatins ? — Voy. Dissert. sur l’anat.). — Origine et trajet crânien de ces nerfs.


Pour tenir cet engagement, après avoir ajouté aux remarques antérieures que de ces nerfs se détache, sur les muscles temporaux, un prolongement qui s’échappe à travers les os des tempes (nerf auriculo-temp. et son anastom. avec le facial ?), passons donc à un autre prolongement de l’encéphale. Il forme la quatrième paire de nerfs d’après le calcul des anatomistes habiles, qui ne comptent pas parmi elles le prolongement vers les narines, parce qu’il ne donne pas comme les autres naissance à des nerfs, et qu’il ne traverse pas les os (voy. VIII, vi, p. 543).

On compte comme première apophyse (paire) des nerfs, les nerfs mous des yeux (n. optiques) ; comme seconde, les nerfs moteurs des muscles de l’œil (oculo-moteurs communs et externes ?) ; comme troisième, celui dont je viens de parler (trifacial), lequel commence à l’endroit où la partie antérieure de l’encéphale s’unit à la partie postérieure ; puis traversant la dure-mère, il se divise [d’abord] en deux branches (maxillaires supérieur et inférieur) et se distribue de la façon indiquée.

La quatrième paire de nerfs (nerfs palatins, partie du trifacial ?) est établie un peu derrière ceux-ci ; elle naît de la base même de l’encéphale plus que les précédents, leurs origines étant placées les unes près des autres ; puis se joignant immédiatement aux nerfs de la troisième paire (trifacial), elle se prolonge ensuite très-loin, puis se divise et se distribue sur toute la tunique du palais.

Ces nerfs sont très-petits et un peu plus durs que ceux de la troisième paire, parce que la tunique qui tapisse la bouche est plus dure, non-seulement que la langue, mais encore que presque toutes les parties de la face. Aussi ces nerfs dérivent-ils de parties de l’encéphale un peu plus dures que celles d’où part la troisième paire. En effet, plus nous allons en arrière, plus dur nous trouvons l’encéphale ; les parties de la base sont aussi plus dures que les autres. Naturellement donc la quatrième paire de