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DES ORGANES GÉNITAUX.

dans les épilepsies graves[1], le corps entier et avec lui les parties génitales étant en proie à un spasme violent, il y a émission de sperme. Dans la gonorrhée les vaisseaux spermatiques seuls sont affectés. Cette tension, qu’ils subissent dans les susdites maladies, a lieu aussi dans le coït et cause l’émission du sperme. Nous avons dit précédemment (chap. ix) comment la nature du sperme suscite le désir vénérien et produit la jouissance dans l’usage des parties.


Chapitre xi. — Utilité de la semence de la femme. — Utilité du liquide muqueux qui s’échappe chez l’homme (avec le sperme) et chez la femme pendant le coït. — Des parastates glanduleux et des parastates variqueux. — Des cornes de l’utérus. — Des deux espèces de canaux, afférents et déférents, que Galien suppose exister dans l’utérus.


Le sperme de la femme, outre qu’il contribue à la génération de l’animal, est aussi utile à ces fins[2] : car, en excitant la femme à l’acte vénérien, et en ouvrant le col de la matrice durant le coït, le sperme est d’une utilité non médiocre. Nous devons dire en quoi la femme contribue à la génération de l’animal, après avoir rappelé ce que nous avons dit dans notre traité Sur le sperme (I, iii, iv, vii ; II, i, iv). Nous y avons démontré que le sperme reste dans l’intérieur des matrices, comme disait Hippocrate (De la générat., § 5, t. VII, p. 477. Cf. Arist. Hist. anim., VII, iii, Generat. anim., II, iii, med.), quand la femme doit concevoir, et que le sperme du mâle est le principe de formation des membranes et aussi de celle de tous les vaisseaux. Ce sperme donc reçoit un surcroît de coction et se trouve nourri tout

  1. Dans Aulu-Gelle (Noct. atticœ, XIX, ii, fine, t. II, p. 222, éd. Hertz), on lit : « Hippocrates divina vir scientia, de coitu venerio ita existimabat partem esse quandam morbi tæterrimi quem nostri comitialem dixerunt ; namque ipsius verba haec traduntur : Τὴν συνουσίαν εἶναι μίκραν ἐπιληψίαν. » — Je crois pouvoir affirmer que ce passage ne se trouve pas dans les ouvrages d’Hippocrate arrivés jusqu’à nous. Or, comme il n’est pas probable qu’Aulu-Gelle ait été, sous ce rapport, plus riche qu’on ne l’est actuellement, je pense qu’il a cité à faux. Stobée (Florilegium, VI, 57), Clément d’Alexandrie, dans son Pédagogue (II, 10), et d’autres auteurs attribuent précisément la même opinion et dans les mêmes termes à Démocrite. — Voy, pour de plus amples renseignements, Mullach, Democriti Fragm., p. 268.
  2. Voy. Dissert. sur la physiologie, et Hoffmann, l. l., p. 319.