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DES NERFS, DES ARTÈRES ET DES VEINES.

Là, elle se divise, et des parties postérieures elle s’élève jusqu’au sommet ; là aussi se réunissent en plusieurs endroits les extrémités des vaisseaux du côté gauche de la tête avec celles de l’autre côté et les extrémités des vaisseaux internes avec celles des vaisseaux externes.

L’autre branche (carot. interne) de l’artère carotide qui, disions-nous, se porte plutôt en arrière, se divise d’abord, elle aussi [dans l’intérieur du crâne], en deux parties considérables, mais de grandeur inégale ; la moins volumineuse remonte en arrière plutôt vers la base du parencéphale (cervelet) ; elle est reçue dans un trou grand et allongé qui se trouve à l’extrémité inférieure de la suture lambdoïde (sinus caverneux). L’autre, venant des parties antérieures par le trou (canal carotidien) qui existe dans l’os pétreux (rocher), remonte au plexus rétiforme, qui s’étend, avons-nous dit précédemment (IX, iv ; t. I, p. 575), sous presque toute la base de l’encéphale ; engendré par les artères dont nous venons de parler, ce plexus présente une utilité non pas médiocre, mais très-importante, si même une autre partie peut en offrir une aussi grande. C’est pourquoi la nature l’a établi dans la partie la plus sûre de toutes. Il n’y a aucune nécessité actuellement d’entrer dans plus de détails à ce sujet. J’en ai parlé précédemment en exposant les parties de l’encéphale. Il suffit seulement d’ajouter un point et j’aurai terminé la digression actuelle sur le plexus rétiforme. À l’encéphale même remonte une paire non médiocre d’artères (carotides internes) qui engendre [par les artères choroïdiennes] dans les ventricules du cerveau le plexus choroïde et l’entrelace en cet endroit avec les veines qui forment la texture de la mince membrane ; d’autres petites artères se portent en avant et en arrière, celles-ci au cervelet et à la naissance de la moelle épinière (cérébelleuses) ; celles-là aux orbites des yeux (artères ophthalmiques) avec les nerfs optiques qui s’y rendent ; les extrémités des vaisseaux postérieurs s’unissent à ceux qui remontent par les trous des vertèbres cervicales (artères vertébrales), comme je l’ai dit un peu auparavant (chap. x et xi, pp. 189 et 192), et les extrémités des vaisseaux qui vont aux yeux s’unissent à ceux de la face et du nez.

Pour le dire en un mot, à la face et dans toute la tête, la nature abouche beaucoup d’artères aux artères, et de veines aux