au dehors le fœtus. En même temps que lui les parties adjacentes, qui sont comme la ceinture de tout l’organe, aidant à l’opération générale, pressent et poussent au dehors le fœtus. De violentes douleurs ont occasionné la chute complète de l’utérus chez des femmes qui usaient avec excès de cette faculté ; il leur arrive un accident semblable à ce qu’on voit souvent dans des luttes ou des querelles, lorsque dans notre empressement à jeter à bas, à renverser nos adversaires, nous tombons avec eux. C’est ainsi que la matrice, en poussant le fœtus, tombe parfois avec lui, surtout lorsque les ligaments qui la rattachent au rachis se trouvent être naturellement lâches.
Un autre artifice admirable inventé par la nature est celui-ci : quand le fœtus est vivant, l’orifice de la matrice est exactement fermé ; s’il vient à mourir, à l’instant l’orifice s’ouvre assez pour lui donner passage. C’est pourquoi les accoucheuses, au lieu de faire lever sur-le-champ les femmes en travail et de les faire asseoir sur la chaise, commencent par toucher du doigt l’orifice, qui s’ouvre peu à peu ; elles disent que la dilatation s’opère d’abord assez pour y introduire le petit doigt, puis qu’elle augmente davantage ; bientôt sur notre demande elles répondent que la dilatation devient considérable. Quand elle est suffisante pour donner passage au fœtus, elles font lever les femmes, les mettent sur la chaise, et les engagent à aider par leurs efforts à pousser l’enfant au dehors. Les femmes en travail emploient à cet effet, non pas l’utérus, mais les muscles de l’épigastre, qui nous servent dans l’acte de la défécation et quand nous urinons (voy. Utilité des parties, IV, ix ; t. I, p. 298). Ainsi apparaissent manifestement dans les matrices les deux facultés rétentive et expulsive.
Voici pour l’estomac : d’abord il s’y manifeste des gargouillements qui, pour les médecins, sont réputés, et avec raison, un symptôme de faiblesse de l’organe. Parfois ils n’ont pas lieu