tourmenté par des diarrhees. En effet, pour la partie supérieure de l’estomac surchargée par la quantité d’aliments, ou ne pouvant supporter la qualité des aliments et des superfluités qu’elle renferme, le vomissement est une affection analogue à la diarrhée. Qu’une semblable affection se déclare à la partie inférieure de l’estomac tandis que le cardia va bien, elle aboutit à la diarrhée proprement dite. Si au contraire elle existe à l’orifice supérieur, les autres parties étant en bon état, elle se termine par des vomissements.
Souvent encore on peut voir manifestement cette disposition chez les personnes qui ont du dégoût pour les aliments. Si on les contraint à manger, elles n’ont pas la force d’avaler, ou, si elles ont fait cet effort, elles ne peuvent garder l’aliment, et le vomissent sur-le-champ. De même, dans le cas d’une répugnance pour un aliment quelconque, si elles se sont fait violence pour le prendre, elles le vomissent promptement ; si elles le retiennent avec grand effort, elles éprouvent des nausées, elles sentent leur estomac soulevé et pressé de rejeter un poids qui l’incommode. Ainsi tous les faits prouvent évidemment, comme nous le disions dans le principe, qu’il doit exister pour presque toutes les parties une inclination, et comme une appétence et un désir pour la qualité propre ; et, au contraire, une aversion et comme une haine pour la qualité contraire. Or, si elles désirent, il est raisonnable qu’elles attirent, et, si elles ont de l’aversion, qu’elles rejettent. De là résulte l’existence de la faculté attractive, comme aussi de la faculté propulsive. Mais, s’il y a désir et attraction, il doit y avoir aussi jouissance ; car aucun être n’attire dans le but seul d’attirer : c’est pour jouir de ce que l’attraction lui a fourni. Or il ne peut jouir s’il ne retient. L’existence nécessaire de la faculté rétentive est par là démontrée. L’estomac désire manifestement les qualités propres ; il écarte les qualités contraires. S’il désire et attire, et s’il jouit en retenant et en embrassant ce qu’il retient, cette jouis-