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DU MOUVEMENT DES MUSCLES, II, i.
LIVRE DEUXIÈME.


Chapitre premier. — Différences entre la position moyenne absolue et les positions moyennes relatives. — Conditions physiologiques de ces positions. — Le bras est pris pour exemple.


Après avoir démontré les premières notions et comme les éléments du mouvement des muscles, nous allons maintenant ajouter les détails qui font défaut, de sorte que rien ne manquera plus désormais, et que celui qui aura lu attentivement toutes ces observations sera capable de résoudre aisément toute question proposée sur les muscles. Commençons donc par la position des parties, c’est là que s’est arrêté le livre premier. Et d’abord, traitant de la position moyenne, disons que dans cette position il existe nécessairement un double état pour les muscles, l’un dont nous avons parlé plus haut (I, x) et dans lequel aucun des muscles antagonistes n’entre en activité ; une autre position est celle dont nous allons parler maintenant et dans laquelle les deux séries de muscles sont également en activité. Le premier de ces mouvements a lieu chez ceux qui sont dans l’état de repos (ἐλιννύουσιν), comme disait Hippocrate (Des fractures, § 2), et l’autre quand nous ne permettons à personne d’étendre ou de fléchir notre membre quels que soient les efforts qu’on fasse pour obtenir ce résultat. Or un tel mouvement (position moyenne active) a lieu quand les muscles antagonistes emploient l’activité qu’on appelle tonique. De même quand vous aurez donné au membre une position qui ne fait que s’écarter dans l’un des deux sens de la position moyenne, vous pouvez mettre également en activité les deux espèces de muscles à la fois ; mais quand vous lui faites prendre une des positions extrêmes, l’une des deux séries de muscles antagonistes suffit pour un tel mode d’activité. Il est également clair que, dans chacune des positions susdites, les muscles emploient tantôt plus tantôt moins l’activité tonique, et qu’avec un tel mode d’activité la position moyenne ne le cède à aucune des deux positions extrêmes. Ne disons donc pas simplement que c’est la position moyenne qui est exempte d’efforts pénibles, mais la position moyenne propre au repos. Car la position