contre nature]. Un homme quelconque a-t-il jamais envoyé chercher un médecin parce qu’il était gêné par une condensation ou une raréfaction exagérée ; cela est digne de remarque. Mais si personne ne perçoit les communautés par les sens, comment est-il raisonnable de dire qu’elles sont apparentes ? Et si les communautés n’apparaissent pas, comment les méthodiques professent-ils que l’art et la connaissance des communautés sont apparents ?
Maintenant nous traiterons en particulier de chacune des diathèses, et nous devons parler d’abord du resserrement. Les méthodiques disent donc que le resserrement est la condensation et la rétention des matières qui doivent être excrétées ; or les matières retenues sont nécessairement ou utiles, ou nuisibles, ou indifférentes ; si elles sont utiles, il est déraisonnable de les évacuer, si elles sont indifférentes, il n’y a pas d’affection ; il reste donc à dire qu’il y a resserrement quand les matières retenues sont nuisibles ; mais ce qui fait du mal est une cause, par conséquent on comprend le resserrement par l’intelligence préalable des causes ; en effet, pour savoir qu’il y a resserrement, il faut reconnaître d’abord que les matières retenues sont nuisibles ; mais la connaissance des causes arrive en même temps que la compréhension des choses nuisibles, ou plutôt la connaissance des choses nuisibles est la compréhension même des causes ; à leur tour les choses nuisibles qui sont des causes ne se comprennent pas par elles-mêmes [en tant que causes]. En conséquence, non-seulement le resserrement mais encore les choses par lesquelles on le saisit, ne sont des faits apparents.
Les méthodiques définissent le relâchement, en disant que c’est une raréfaction démesurée des corps (des parties) et une excrétion des matières qui devaient être retenues. Nous avons démontré