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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/467

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RÉFUTATION DES MÉTHODIQUES.

ment ne se déduisent pas seulement de ces choses, mais encore de quelques autres qu’il est impossible d’énoncer, car c’est surtout dans la rémission qu’on emploie les moyens de traitement, puisque ce qui exige leur emploi existe et que les forces le supportent ; or la durée de la rémission n’est pas la même chose chez tous ; mais admettons qu’elle soit de six heures ; quel moment dans ces six heures prendrons-nous pour employer le moyen de traitement particulier, puisque tous les malades ne sont pas dans le même cas ? Supposons que les circonstances exigent la saignée et que les forces ne s’y opposent pas, dans quelle mesure faut-il employer la saignée ? Puis, tantôt il convient de donner après la saignée quelques aliments, parce que le malade ne supporte pas l’abstinence ; tantôt l’abstinence est utile, tantôt encore les malades auront besoin de sommeil avant la saignée ; d’autres réclameront quelque autre chose, toutes particularités qu’il est impossible de determiner. Donc, au milieu d’une telle variété, quelle partie de l’heure établira-t-on comme le temps opportun pour l’emploi des moyens de traitement en général chez tous les malades, ou quel but déterminera-t-on pour en déduire le temps particulier ? Cela ne peut pas se dire, car les symptômes sont différents chez les divers malades. Puis donc que la durée des rémissions dans lesquelles nous employons les moyens de traitement n’est pas la même pour toutes les rémissions, que les circonstances, ainsi que les symptômes, sont différentes, et que, d’après chacune de ces choses, il y a un changement dans le temps du traitement particulier, il est clair qu’il est impossible d’assigner un but d’après lequel on déduirait ce traitement ; mais le médecin, prenant son point de départ dans la présence des circonstances qui exigent les moyens de traitement, dans l’absence de celles qui peuvent l’empêcher et dans l’appréciation raisonnée des moyens de traitement qu’on devra employer plus tard, en déduira approximativement le temps des médicaments particuliers. Les buts ne diffèrent donc jamais au fond. Puisque ces buts dont on déduit les temps généraux des moyens de traitement se déterminent, mais que ceux dont on déduit les temps particuliers ne sauraient être déterminés, on a raison de dire que les temps généraux des moyens de traitement se déterminent, mais non pas leurs temps particuliers. Ceci étant devenu clair, la différence entre les temps des maladies et les temps