Aller au contenu

Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/732

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
720
DE LA MÉTHODE THÉRAPEUTIQUE, À GLAUCON, I, ix.

corps n’indiquent pas d’affaissement, une telle fièvre ordinairement se prolonge davantage. Voilà quelques variétés des fièvres sans symptômes (voy. chap. iii, viii et xv, init.).


Chapitre ix. — Du traitement des fièvres intermittentes. — Observation d’un cas particulier de fièvre tierce non légitime. — À l’aide de quels signes on distingue les diverses espèces de fièvres tierces et quartes. — Qu’on doit tenir grand compte de l’intensité de la maladie et du degré des forces du malade.


Nous allons décrire le traitement propre à chacune de ces fièvres, d’abord celui des intermittentes, puis celui des continues. Des intermittentes, la plus courte et à la fois la plus bénigne, est la tierce. La plus longue et à la fois la plus exempte de danger est la quarte. La quotidienne est longue et n’est pas sans danger. Il convient donc d’en régler le régime dès le début en considérant tout le temps de la maladie. En effet, dans les maladies courtes et qui arrivent vite à leur summum, la prescription même d’un régime léger ne fait pas grand tort ; mais dans les maladies plus longues, si dès le début le régime n’est pas un peu abondant, ou vous tuez le malade avec la maladie, ou vous le faites changer de régime à contre-temps. Il ne faut pas en effet qu’à l’approche du summum on soit dans la nécessité de prescrire un régime plus abondant qu’auparavant ; au contraire, le régime le plus léger doit être réservé pour cette époque de l’affection. C’est une prescription commune à toutes les maladies. De plus on examinera les signes particuliers aux fièvres intermittentes ; par exemple pour la tierce, car il n’y a pas d’inconvénient à commencer par elle, déterminez, dès le début, si elle est franche (ἀκριβής) et pourrait-on dire légitime (γνήσιος), ou non franche, et pour ainsi dire illégitime. En effet, la fièvre tierce est jugée au plus tard dans sept périodes, outre qu’elle est exempte de danger. J’ai vu une fièvre non légitime commencer à l’automne et finir au printemps. Dans cette circonstance il arriva, chose naturelle dans une période si longue, que le malade n’obéit pas ponctuellement aux prescriptions des médecins, mais commit quelques infractions, et que d’ailleurs, incommodé par l’hiver, il éprouva un gonflement considérable de la rate et une distension des hypochondres. Il lui survint encore au visage une tuméfaction avec décoloration, et aux jambes également, ce qui nous fit