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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/737

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DIAGNOSTIC DES FIÈVRES INTERMITTENTES.

refroidissent sont tous utiles dans les tierces légitimes ; la quantité donnée en doit être ce que les malades peuvent cuire (digérer) convenablement. Parmi les légumes, choisissez l’arroche, la bette, la patience, la mâche, la laitue et le concombre ; donnez encore de la ptisane, des potages à l’alica ; prescrivez, parmi les poissons, ceux de roche ; parmi les oiseaux, ceux dont la chair est molle, et les ailes des oiseaux qui ne rentrent pas dans cette catégorie ; donnez encore les testicules des coqs, les pieds et les cervelles de porcs ; vous pouvez encore, sans danger, prescrire la chair de jeunes porcs bouillie ; faites manger des œufs, surtout les jaunes, car le jaune se digère plus aisément que le blanc ; parmi les fruits, permettez l’usage de ceux qui ne sont pas d’une coction difficile ; défendez le miel, la moutarde, les viandes salées, tous les aliments piquants, les vins très-vieux ou naturellement chauds. Tel est le régime généralement indique. Pour les gens non délicats, le régime doit être celui que vous m’avez vu prescrire dans la fièvre tierce légitime, d’après l’indication d’Hippocrate (dans son traité Du régime des maladies aiguës), c’est-à-dire de la ptisane jusqu’à la crise. Tel est le traitement des fièvres légitimes.


Chapitre xi. — Traitement des fièvres tierces illégitimes.


Dans les tierces non légitimes, il faut, avant tout, veiller, autant que possible, à ne pas augmenter la maladie et à ne pas débiliter les forces du malade, qui, avec la prolongation du mal, doivent s’affaiblir.

Il est difficile d’observer les deux points, car autant l’abstinence est utile par rapport à la coction de la maladie, autant ou même plus elle est préjudiciable aux forces. D’un autre côté, autant les aliments contribuent à la force du malade, autant ils font obstacle aux coctions. C’est ici qu’il faut distinguer l’intensité de la maladie et le degré de force du malade, afin qu’en considérant le point qui a le plus besoin de secours, vous prescriviez avec assurance, soit l’abstinence dans le cas où la force est plus énergique et où la maladie est d’une coction difficile, soit une alimentation plus abondante, si les forces sont plus débilitées et si la maladie n’est pas d’une coction très-difficile. On doit avoir égard à ces considé-