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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/751

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TRAITEMENT DES FIÈVRES CONTINUES.

Quant aux défaillances qui résultent d’une faiblesse propre des facultés qui régissent le corps, et qui proviennent d’une dyscrasie de ces parties d’où les facultés dérivent, il convient de leur opposer des dyscrasies contraires, en réchauffant les froides, en refroidissant les chaudes, et en agissant d’une façon analogue à l’égard des autres. — [L’altération de] la faculté dite vitale, qui dérive du cœur, nous l’avons démontré, se reconnaît à la faiblesse du pouls ; celle de la faculté qui dérive du foie, et qu’on nomme nutritive, se reconnaît aux déjections sanguinolentes, aqueuses et ténues, plus tard épaisses comme de la lie ; celle de la faculté qui dérive de l’encéphale, et qu’on appelle proprement psychique, suivant quelques-uns, se reconnaît à la faiblesse dans les mouvements volontaires. Mais nous décrirons en particulier les diathèses de cette espèce dans un autre ouvrage, car les médecins ont commis bien des omissions à cet égard.


Chapitre xvi. — Des causes des diverses espèces de céphalalgie et des moyens de les combattre. Des crises dans les fièvres, et surtout de celles qui, s’opérant par une évacuation, sont précédées de céphalalgie. — Galien, mettant fin à ce premier livre, annonce devoir parler, dans le suivant, des fièvres avec inflammations locales, ou des fièvres localisées.


Après avoir parlé jusqu’ici des symptômes, revenons au but que nous nous proposions dès le commencement ; ce but unique, commun à tous, c’était d’examiner la cause qui a produit chacun de ces symptômes. Quant à ces causes, elles vous indiqueront le traitement convenable. Par exemple, quelqu’un souffre-t-il de la tête, s’il a du dégoût pour les aliments, et s’il éprouve des picotements à l’estomac, faites-le vomir : il vomira ou de la bile ou du phlegme, ou tous les deux. S’il n’existe aucun indice manifeste d’une affection de l’estomac, examinez s’il y a réplétion, obstruction ou inflammation de quelqu’une des parties de la tête. Vous le saurez tout d’abord, en demandant si la douleur s’étend dans toute la tête ou si elle se fait sentir plus fortement dans une de ses parties ; ensuite, demandez si l’on éprouve de la pesanteur, de la tension, de la mordication ou des battements. En effet, les douleurs avec pesanteur indiquent une réplétion, celles avec mordication indiquent une âcreté de vapeurs ou d’humeurs ; celles avec battement indiquent une inflammation ; celles avec tension,