Aller au contenu

Page:Galland - Contes et fables indiennes, de Bidpaï et de Lokman, tome 1.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par les ſoins de la nature, étoit un grand baſſin d'eau ſi claire, que les poiſſons de couleur d'argent, fembloient autant de nouvelles lunes, qui donnoient de la lumiere dans ce miroir des cieux. Ce fut ſur le bord de ce baſſin que le grand Viſir fit poſer le ſiege de campagne du Sultan, & que ce Monarque, qui avoit déja mis pied à terre, s'aſſit, & commença à jouir de la fraîcheur qu'il cherchoit. Alors, les Courtiſans & les Officiers qui l'accompagnoient, s'éloignerent par reſpect, & le laiſſerent en liberté avec le grand Viſir, pour aller ſe repoſer à l'écart.

La première choſe que firent le ſultan & le grand Viſir, fut, dans leur entretien, de comparer avec plaiſir la chaleur incommode qu'ils